Boutic

 

L'infrarouge.

La découverte des rayons infrarouges ne date pas d'hier. C'est en 1800, en effet, qu'un physicien britannique, Sir William Herschel, en déplaçant un thermomètre à mercure sur un écran où s'étalaient les couleurs du spectre solaire décomposé par un prisme : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge, s'apperçut tout à coup que le mercure monté dans une zone située immédiatement au desous du rouge. Le savant en conclut qu'il existait là des rayons invisibles à l'oeil, mais dont la présence se manifestait par une élévation de la température. Il les baptisa rayons calorifiques : c'étaient les fameux infrarouge.

C'est en 1934 que l'on commença aux Etats-Unis à préconiser l'infrarouge pour le séchage industriel. Jusqu'alors ces applications étaient surtout d'ordre thérapeutique ou photographique. Ford mena méthotiquement des essais pour obtenir le séchage et la cuisson des peintures et vernis des ses châssis et de ses carrosseries. Les sources de rayonnement passèrent vite de la lampe à filament de carbone à la lampe à filament de tungstène. Aujourd'hui, l'emploi de séchage par l'infrarouge est généralisé dans toutes les grandes usines d'automobiles américaine. Dans les étuves classiques chauffées par la vapeur, les brûleurs à gaz, les résistances électriques, le séchage des peintures et vernis s'effectue par la surface et gagne l'intérieur de proche en proche. Les couches avoisinant la surface sèchent évidemment plus rapidement que les couches intérieures. Elles peuvent ainsi arriver à faire écran, à former des croûtes et même des boursouflures ou des fendillements. Avec l'infrarouge rien de semblable n'est à redouter. Les rayons pénètrent profondemment dans la substance qui est en quelque sorte "saisie à coeur".